14 décembre 2021

Laura Garzón, cheffe de projet senior chez MB92

Sa détermination à aller à contre-courant a conduit Laura à démarrer une carrière dans le secteur. Cette confiance en soi a été la pierre angulaire de sa réussite en tant que cheffe de projet senior. Elle livre son histoire.

Qui ou qu’est-ce qui vous a donné l’idée de vous engager dans cette carrière, pour arriver là où vous en êtes aujourd’hui ?

Lorsqu’il a fallu choisir une carrière, j’ai décidé d’emprunter la voie la moins fréquentée et de me consacrer à l’ingénierie. Je considérais à l’époque que d’autres voies plus traditionnelles étaient saturées, et de plus je ne me suis jamais satisfaite de la « normalité » car ce n’est pas ma nature. J’ai donc opté pour un domaine encore moins connu pour ses opportunités offertes aux femmes, l’ingénierie navale.

 

Y a-t-il eu des obstacles sur ce parcours et, si oui, pourriez-vous les décrire ?

S’il y en a eu, je ne m’en souviens pas comme tels. Tout au long de ma vie, que ce soit en athlétisme, à l’université ou au travail, j’ai toujours été en minorité mais je n’ai jamais considéré cela comme un obstacle. À l’université, nous étions peut-être 5 ou 6 filles dans une classe de 50. Peut-être que je m’y suis habituée.

 

Dans votre poste actuel, avez-vous l’impression d’avoir une pression supplémentaire sur les épaules ?

Je travaille sur des navires depuis de nombreuses années. Quand j’ai commencé sur des navires marchands et des navires de croisière, je pensais trouver de nombreuses barrières devant moi en tant que femme, mais j’ai été agréablement surprise car c’est l’inverse qui s’est produit. Bien sûr je dois préciser que je me suis investie comme n’importe quel autre travailleur. Personne n’a pu me dire que je travaillais différemment des autres.

Une fois que j’ai rejoint le monde de la plaisance, ça a été une autre histoire, étant donné que je pensais que la présence de femmes y était beaucoup plus banale. En réalité, ce n’était pas tout à fait le cas. J’ai de nombreuses anecdotes sur le sujet, que je trouve maintenant amusantes, comme celle du capitaine qui ordonnait à un autre membre de l’équipe de répondre à mes e-mails, se demandant ce que je faisais dans un monde d’hommes. Une autre dont je me souviendrais toujours est celle d’un capitaine me disant à la fin d’un projet : « Au début je doutais beaucoup qu’une femme puisse diriger le projet, mais maintenant je vous félicite pour votre excellent travail » et j’ai simplement répondu : « Je n’ai pas à faire mes preuves parce que je suis une femme, mais je vous remercie d’avoir eu le courage de me le dire sincèrement, et de me faire confiance …».

Je suis une personne naturellement compétitrice donc, peu importe mon genre, je me donne toujours à fond, ce qui fait que la seule véritable pression vient de moi-même.

 

Quels progrès (s’il y en a) constatez-vous dans le secteur ?

Je crois que la présence des femmes dans des emplois auparavant principalement occupés par des hommes devient beaucoup plus courante, mais je constate aussi qu’il y a de plus en plus d’hommes dans des emplois qui étaient principalement occupés par des femmes. Je crois que la frontière entre les genres professionnels s’estompe de plus en plus dans le secteur naval.

La première chose est d’y croire soi-même et viennent ensuite les étapes vers le déploiement de son potentiel… « Il ne faut jamais s’excuser d’être une femme forte ».

Dans votre poste actuel, avez-vous l’impression d’avoir une pression supplémentaire sur les épaules ?

Je travaille sur des navires depuis de nombreuses années. Quand j’ai commencé sur des navires marchands et des navires de croisière, je pensais trouver de nombreuses barrières devant moi en tant que femme, mais j’ai été agréablement surprise car c’est l’inverse qui s’est produit. Bien sûr je dois dire que je me suis investie comme n’importe quel autre travailleur. Personne n’a pu me dire que je travaillais différemment des autres.

Une fois que j’ai rejoint le monde de la plaisance, ça a été une autre histoire, étant donné que je pensais que la présence de femmes y était beaucoup plus banale. En réalité, ce n’était pas tout à fait le cas. J’ai de nombreuses anecdotes sur le sujet, que je trouve maintenant amusantes, comme celle du capitaine qui ordonnait à un autre membre de l’équipe de répondre à mes e-mails, se demandant ce que je faisais dans un monde d’hommes. Une autre dont je me souviendrais toujours est celle d’un capitaine me disant à la fin d’un projet : « Au début je doutais beaucoup qu’une femme puisse diriger le projet, mais maintenant je vous félicite pour votre excellent travail » et j’ai simplement répondu : « Je n’ai pas à faire mes preuves parce que je suis une femme, mais je vous remercie d’avoir eu le courage de me le dire sincèrement, et de me faire confiance …».

Je suis une personne naturellement compétitrice donc, peu importe mon genre, je me donne toujours à fond, ce qui fait que la seule véritable pression vient de moi-même.

 

Avez-vous un message ou un conseil pour celles qui voudraient suivre vos traces dans cette industrie ?

Croyez en vous, en vos rêves, en ce que vous voulez réaliser et non en ce que les autres attendent de vous. Essayez simplement d’être une grande professionnelle, pas une « grande femme professionnelle ». La première chose est d’y croire soi-même et viennent ensuite les étapes vers le déploiement de son potentiel…

« Il ne faut jamais s’excuser d’être une femme forte »

À votre avis que faut-il faire de plus sur le lieu de travail ou plus largement dans le secteur ?

Nous devons faire plus pour allier la vie de famille avec les progrès de l’intégration des femmes dans des industries comme la nôtre. Aujourd’hui encore, je pourrais dire que plus de 50 % de la charge familiale incombe aux femmes et c’est un domaine où nous avons encore beaucoup à faire.

 

Quels sont vos espoirs pour l’avenir?

Qu’au sein du monde de la navigation je continue à côtoyer de grands professionnels et de formidables femmes battantes qui partagent les mêmes espoirs que moi : continuer à évoluer.

 

Discover more insights here