21 avril 2021

Dans le cadre de notre série « La passion de la mer » dont l’objectif est de mettre en lumière les personnes et l’expertise derrière la fonction, et de donner un aperçu à ceux qui envisagent une carrière dans le secteur du refit de superyacht. nous avons rencontré Philippe Groulx qui gère le bureau technique de MB92 La Ciotat. Après 6 ans en tant qu’ingénieur à bord d’un ketch de 40 mètres, il a décidé de se consacrer au design et de revenir à terre, dans le domaine du refit.

Qu’est-ce qui vous a poussé à construire votre carrière dans ce secteur ?

Je suis tombé amoureux de la voile à l’âge de 13 ans à Vancouver, un formidable terrain de jeu où nous tournions autour des pétroliers avec nos Lasers. Mon autre grande passion était la construction et le dessin, alors quand j’ai eu la possibilité à 15 ans d’aller passer un an à Florence pour approfondir mes compétences artistiques, j’ai sauté sur l’occasion et j’ai découvert l’architecture. Ainsi, lorsqu’il a fallu choisir une carrière, la décision a été assez naturelle d’opter pour la voie de l’ingénierie marine.

J’ai fait mes débuts dans l’industrie maritime en tant qu’apprenti chez Marine Mechanics où j’ai acquis au fil des années une expertise allant des petits hors-bords jusqu’aux grands appareils de propulsion et j’ai gravi les échelons.

Ensuite j’ai voulu voyager. Alors j’ai réussi à trouver un poste d’ingénieur à bord d’un ketch de 40 mètres. Au fil de ces 6 années passées à bord, j’ai commencé à m’intéresser de plus en plus à l’aspect conception de l’ingénierie, ce qui m’a amené à revenir à terre et à me lancer dans le refit.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

Plusieurs choses ! Les challenges, les gens, les lieux… Chaque journée chez MB92 représente un nouveau défi passionnant. J’apprends quelque chose de nouveau chaque jour. Le chantier naval regorge de personnes différentes très intéressantes qui partagent volontiers leurs connaissances et leur vision des choses, ainsi c’est presque comme aller à l’école ! Les grues colossales et les yachts installés dans l’un des plus beaux décors naturels de France sont aussi chaque matin un spectacle très motivant. Cet incroyable patrimoine naturel et industriel est véritablement une source d’inspiration.

 

Comment définiriez-vous l’excellence ?

L’excellence est une chose vers laquelle vous vous efforcez de tendre en permanence, mais que vous n’atteignez jamais tout à fait.

Nous sommes un point de convergence dont le rôle principal est d’anticiper les problèmes avant qu’ils ne surviennent et de fournir des solutions.

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour réussir dans votre poste ?

Je pense qu’il est essentiel de toujours garder l’esprit ouvert et de se tenir au courant des dernières innovations du secteur. Il est également important d’avoir l’esprit d’équipe, en particulier quand on est entouré de personnes aussi hautes en couleur. Ce n’est pas du tout comme diriger une équipe de mécaniciens ! La confiance en soi et la fiabilité sont également vitales, car ces deux caractéristiques contribuent en fin de compte à renforcer la confiance, tant avec les clients qu’avec les collègues.

 

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer dans une carrière dans ce secteur ?

Faites-vous une bonne expérience pratique dans un atelier mécanique. Pas forcément dans l’industrie maritime, l’important c’est de se salir les mains. Vous pouvez aller à l’école pendant 10 ans, vous n’apprendrez jamais autant qu’avec une expérience de terrain et le contact de vos collègues.

 

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