12 novembre 2020

Mon expérience en tant que skipper a été fondamentale ; il y a certaines choses que vous ne pouvez apprendre qu’à bord.

Quel est votre parcours ?

Je suis passionné de bateaux depuis toujours et j’ai commencé à naviguer très jeune, à 6 ans seulement, avec mes parents qui étaient également des marins très passionnés. J’ai commencé ma carrière de capitaine en 1978 à Antibes à l’âge de 20 ans, au cours de laquelle j’ai eu le plaisir de naviguer sur plus de 200 000 milles nautiques (23 grandes traversées océaniques et 2 tours du monde) et à la fin de ce chapitre, j’avais obtenu mon brevet de capitaine 3000 Tonneaux.

 

Quand avez-vous commencé votre carrière dans le refit ?

Après 20 ans en tant que capitaine j’ai décidé qu’il était temps de débarquer et de m’occuper de ma nouvelle famille. Je suis donc rentré à Antibes pour travailler comme chef de projet au chantier naval Trehard, tout en poursuivant ma passion pour la voile en participant à des régates comme le Figaro et le Tour de l’Europe.

 

Le passage de capitaine à chef de projet a-t-il été facile ?

Devenir chef de projet dans un chantier naval est un excellent choix de carrière pour un capitaine qui souhaite revenir à terre. En tant que skipper, j’avais supervisé un certain nombre de nouvelles constructions et d’innombrables périodes de maintenance et de remise en état. Une fois que vous avez géré un projet de refit aux Philippines vous pouvez gérer à peu près n’importe quoi !

 

Parlez-moi d’Origins ?

L’approche nécessaire pour les mégayachts n’est pas tout à fait la même que pour les superyachts. Le capitaine et l’équipage d’un yacht à moteur de 40 mètres seront plus impliqués et ils préfèrent une approche plus souple et plus personnalisée. Les membres de notre équipe ont été choisis pour leur capacité à être multi-tâche, et ils sont très performants sous la pression.

Que considérez-vous comme un projet «réussi» ?

Un client satisfait est la définition d’un projet réussi. Lorsque le client estime qu’il / elle a atteint un excellent rapport qualité-prix, un savoir-faire de haute qualité, et une livraison dans les délais.

 

Comment définiriez-vous l’excellence ?

La perfection, qui ne peut être atteinte que par l’attention portée aux moindres détails. Ces petits détails sont plus apparents sur les superyachts dont les propriétaires ont tendance à passer plus de temps à bord que les propriétaires de mégayachts, de ce fait ils peuvent être sensiblement plus attentifs à ces détails.

 

Qu’est-ce qui est important pour les clients de 300t Origins ?

Plusieurs choses sont primordiales pour nos clients : la flexibilité, un site propre et bien organisé, ainsi qu’une équipe accessible, qui dispose désormais de bureaux dans la zone 300t. De plus, les membres d’équipage bénéficient du même service que les mégayachts : un accès aux services de conciergerie, au lounge des équipages, et à la salle de sport.

 

Selon vous, quelles sont les caractéristiques de différenciation les plus importantes du site ?

Si je devais en choisir une, ce serait l’accès à un vaste réseau d’entreprises hautement qualifiées et expérimentées. Nous nous appuyons entre autres sur les services d’entreprises situées entre Marseille et Toulon, deux villes au patrimoine important dans la construction navale. Les clients de 300t Origins peuvent donc bénéficier de ce réseau local de prestataires spécialisés, ainsi que des prestataires internationaux qui travaillent pour le groupe MB92.

Quels sont vos principaux objectifs pour 300t Origins ?

Notre objectif principal est de fidéliser les clients année après année. C’est plus qu’un objectif, c’est une philosophie basée sur une expérience client réussie. Les capitaines ont besoin que les équipages se sentent chez eux à La Ciotat, aussi bien au sein de l’entreprise MB92 qu’en ville. C’est un facteur particulièrement important pour les capitaines qui veulent garder leur équipage pendant la période de chantier. S’ils sont heureux, tout le monde est heureux !

 

De quel projet êtes-vous le plus fier et pourquoi ?

Difficile de choisir, il y en a eu beaucoup ! La nouvelle construction de SY Allure avec Compositeworks était un projet passionnant, et c’est formidable de voir à quel point le bateau a bien vieillit. Le chantier des 5 ans de MY Moonlight 2 était également un projet de transformation très intéressant, car nous devions être extrêmement rapide, et le yacht était enregistré en tant que navire à passagers. Les organismes de classification ont des exigences très élevés sur ce type de bateau !

 

Quel a été le facteur le plus important pour vous pour réussir en tant que chef de projet.

Mon expérience en tant que skipper a été fondamentale pour mener à bien la plupart des projets que j’ai géré, car il y a certaines choses que vous ne pouvez apprendre qu’à bord.

 

Comment voyez-vous le secteur du refit évoluer à l’avenir ?

J’espère qu’un jour, dans un avenir pas trop lointain, nous serons en mesure de convertir des yachts à l’hydrogène. Je pense même que cela deviendra l’une de nos activités principales. Nous sommes au début d’une « évolution vertueuse », et je pense que ce sera un moteur de la croissance future de MB92.