28 octobre 2021

Selon ce rapport, le temps presse pour que l’industrie des superyachts corrige le cap sur la durabilité.

 

Selon un nouveau rapport, l’industrie des superyachts a pris du retard pour corriger le cap sur la durabilité. Sa propre survie et celle de son terrain de jeu –les océans – sont en péril.

« Le coût de l’inaction est évident. Il sera extrêmement lourd pour nos océans et notre industrie » a déclaré Pepe García-Aubert, président et PDG de MB92 Group. « Cependant, je suis convaincu que grâce à une approche collaborative, notre industrie peut relever le défi et atteindre l’objectif d’un avenir durable pour le superyachting ».

MB92, le plus grand groupe mondial de refit de superyachts, a consulté les principaux acteurs du secteur et des ONG de protection de l’environnement pour entamer une large discussion sur la voie à suivre pour le secteur des yachts de luxe. Parmi les sujets abordés figuraient les avancées dans les nouvelles technologies de propulsion, les outils d’évaluation du cycle de vie et la réglementation internationale.

Quelques conclusions du rapport :
  • Les 10 prochaines années seront cruciales pour la survie des océans. L’industrie des superyachts doit agir dès maintenant pour changer son mode de fonctionnement.
  • Les solutions doivent prendre en compte le cycle de vie complet d’un yacht — de la construction au désarmement, en passant par l’entretien et la rénovation.
  • Les différents acteurs ne peuvent pas se permettre de travailler en vase clos et doivent collaborer avec leurs interlocuteurs des chaînes d’approvisionnement afin de garantir une empreinte carbone plus faible.
  • Le développement d’outils d’évaluation du cycle de vie est essentiel pour aider les propriétaires, les constructeurs et les professionnels du refit à déterminer la meilleure manière de rendre les yachts plus durables.
  • Il est important de réduire les émissions dues à la propulsion, via par exemple le développement de la technologie de la pile à hydrogène. Les technologies qui permettent de faire des économies d’énergie sont tout aussi essentielles.
  • Le secteur peut apprendre des autres industries qui sont plus avancées sur cette voie de la durabilité. De la même manière que le développement de la Formule 1 et de la Formule E s’est répercuté sur les véhicules de série, les innovations de l’industrie des superyachts peuvent bénéficier au secteur maritime.

 

MB92, qui a annoncé son propre plan de durabilité quinquennal en 2021, s’engage à tenir un rôle de premier plan dans cette transformation urgente du secteur. Ses chantiers navals sont parmi les seuls au monde à pouvoir offrir à tous les bateaux la possibilité de se brancher sur l’alimentation à terre, leur permettant ainsi de ne plus avoir recours à leurs moteurs diesel pendant le processus de refit. Par ailleurs, l’approvisionnement énergétique du chantier naval de Barcelone provient de sources renouvelables. Les solutions du groupe pour réduire les émissions dues aux peintures sont parmi les plus avancées du secteur, notamment le fait de lever les bateaux hors de l’eau pour éviter de contaminer la mer et d’utiliser des solutions techniques pour disperser les particules de peinture en suspension dans l’air.

Le coût de l’inaction est évident et sera extrêmement lourd pour nos océans et notre industrie.

Pepe García-Aubert, président et PDG de MB92 Group.

José Caireta, directeur-associé de Squircle Capital, actionnaire majoritaire de MB92, a déclaré : « En tant qu’investisseurs, notre priorité absolue est de relever le défi de la durabilité, quoi qu’il en coûte, et nous sommes fiers de soutenir MB92 dans cette voie. Pour nous, la durabilité est un trajet de longue haleine et il est clair que l’industrie des superyachts fait face à un tournant. Nous pensons que l’ambition et le courage de MB92 pour mener ce processus de transformation peuvent réellement changer les choses ».

Pepe García-Aubert a déclaré : « Les prochaines années seront décisives et obligeront nombre d’entre nous à nous éloigner de nos zones de confort. Chez MB92, nous avons clairement exprimé notre position et nous nous engageons à aller de l’avant. Malgré ces défis, je suis confiant dans la capacité d’adaptation de notre industrie et enthousiasmé par les opportunités et les innovations que cela va produire ».

Au côté de Pepe García-Aubert dans ce dialogue se trouvaient Björn Berndt, responsable du développement de projet chez Lürssen, qui travaille sur un projet de développement de yacht à pile à hydrogène utilisant du méthanol ; la Dr Vienna Eleuteri, fondatrice de la Water Revolution Foundation et développeuse de l’outil d’évaluation des yachts (YAT – Yacht Assessment Tool) ; Adrian Gahan, conseiller en relations institutionnelles à la Blue Marine Foundation et ancien conseiller de plusieurs députés conservateurs britanniques ; Svein Stolpestad, vice-président en charge de la stratégie et de la durabilité chez le fabricant de peintures Jotun, qui fournit environ 25 % de la peinture utilisée dans le secteur maritime ; Stephanie Weel, responsable des opérations de la société de gestion de yachts Y.CO ; et Albert Willemsen, consultant en durabilité environnementale chez ICOMIA et ingénieur ayant plus de 30 ans d’expérience dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’automobile et du nautisme.

 

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